1967-1982 Le rameau d'olivier et le fusil du combattant by Laurens Henry

1967-1982 Le rameau d'olivier et le fusil du combattant by Laurens Henry

Auteur:Laurens, Henry [Laurens, Henry]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: Fayard
Publié: 2011-10-04T22:00:00+00:00


Le début du processus diplomatique

Le 25 octobre, tous les approvisionnements de la IIIe armée égyptienne sont coupés. Elle est prise au piège avec très peu de munitions et seulement quelques jours de vivres et d’eau. Mais elle continue de résister. Au matin, une nouvelle attaque israélienne sur Suez est repoussée. Puis vient la résolution 340 avec l’implication des grandes puissances. Le cessez-le-feu est effectif à 17 heures. Il reste précaire. Les Israéliens tentent d’accroître leur avantage tandis que des troupes égyptiennes prises dans les différentes poches réussissent à passer en force pour rejoindre leurs lignes.

La priorité américaine est d’éviter que les Égyptiens regroupent leurs forces pour tenter de délivrer la IIIe armée avant qu’elle ne s’effondre. Il faut leur montrer que les États-Unis peuvent mieux protéger les intérêts égyptiens que l’Union soviétique. Kissinger exerce le maximum de pression sur les Israéliens, s’exprime le plus brutalement possible pour leur faire comprendre qu’ils doivent accepter un ravitaillement en eau et en vivres de la IIIe armée et ne pas chercher à la détruire. Golda Meir y voit une exigence inacceptable, mais Kissinger comprend que sa position est largement inspirée par des considérations de politique intérieure. Les élections israéliennes viennent d’être repoussées au 31 décembre. Le Premier ministre a besoin de paraître avoir cédé aux Américains qui ont montré l’ampleur de leurs engagements par l’alerte nucléaire.

La situation militaire est complexe. Une fois leur mouvement arrêté, les forces israéliennes redeviennent vulnérables. Les généraux veulent une reprise des hostilités qui leur permettraient de détruire la IIIe voire la IIe armée égyptienne783. De leur côté, les généraux égyptiens pensent que le coût économique de la mobilisation israélienne sera à la longue insupportable puisque aucune réduction des forces ennemies n’est possible en raison de l’étalement de leur dispositif et de l’extension de leurs voies de communication. On doit arriver soit à une reprise des hostilités, soit à un désengagement des forces.

Finalement, le 27, Sadate propose une solution qui convient à tout le monde. Il offre une rencontre entre officiers supérieurs égyptiens et israéliens au kilomètre 101 de la route Le Caire-Suez contre un cessez-le-feu total et le passage de convois de ravitaillement contrôlés par la Croix-Rouge internationale. Israël accepte rapidement. La première réunion et le premier convoi ont lieu le 28 tandis que les observateurs de l’ONU arrivent sur le terrain. L’Union soviétique a dépêché au Caire ses observateurs, mais ils ne pourront pas se rendre sur place puisque leurs homologues américains n’arriveront pas et que les Égyptiens font comprendre qu’ils ne sont pas intéressés.

Les discussions du kilomètre 101 portent officiellement sur les aspects militaires. Les Égyptiens, représentés par le général Gamasy, insistent sur le retour aux lignes du 22 octobre et sur l’approvisionnement de la IIIe armée ; les Israéliens, dirigé par le général Aharon Yariv, l’ancien chef du renseignement militaire, sur la libération des prisonniers de guerre et le maintien sur les positions actuelles. Les discussions ont lieu dans une atmosphère de grande courtoisie. Le plus important, pour les Israéliens, est la libération de leurs prisonniers de guerre.



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